Intervenants / Programme

S’ACCORDER, COCRÉER, TRANSMETTRE. Le lien humain au cœur de la thérapie.
Du 31 mai, 1, 2 et 3 juin 2023 : 5e congrès à La Baule.

Sous réserve de modifications éventuelles

Journée pré-congrès : mercredi 31 mai 2023

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Dr Éric BARDOT

Dr Éric BARDOT | Psychiatre, Pédopsychiatre, Psychothérapeute, Directeur de l’Institut Mimethys et Président du congrès, Nantes.

ATELIER : Un rituel thérapeutique avec danses de possession au nord du bénin : regards croisés. Avec Catherine LELOUTRE-GUIBERT, Claudie GATINEAU et Dr Julien BETBEZE.

Ce rituel, appelé couvade, s’adresse à des patients présentant une pathologie psychiatrique. Lorsqu’une personne a des symptômes  rattachés à une maladie mentale, on dit qu’elle est « chevauchée »par un ou des esprits qu’il convient d’identifier et ensuite de « discipliner »par la reconnaissance de leurs manifestations et l’apprentissage de la danse de chaque esprit , afin d’empêcher  ces esprits (ou folleys) de se manifester de façon intempestive. Cette thérapie est un adorcisme : il  convient de faire avec les esprits. Pour le patient il s’agit d’une nouvelle naissance qui l’intègre dans sa vie et sa communauté. La prise en charge est collective et réunit pendant 10 à 14 jours, durée d’une couvade,  une équipe thérapeutique composée de thérapeutes (zima), de musiciens et d’un groupe de femmes initiées. La présence d’autres villageois lui confère toute sa dimension sociale. Après avoir décrit ce rituel et vu le film, réalisé en 2017, montrant des extraits de la couvade de 2 patientes, lors de mon 3ème séjour à Bello Tounga, nous mettrons en évidence les éléments thérapeutiques repérables  et croiserons les regards de l’hypnose, de la TLMR, de la thérapie narrative et de la vision d’une danseuse , chorégraphe, pratiquant la thérapie par le corps et le mouvement, afin de percevoir quels peuvent être les enseignements et les apports de cette thérapie dans notre pratique.

ATELIER : Comment se libérer de l’emprise de la honte pour s’accorder affectivement (apports de la TLMR). Avec Stéphane ROY.

L’atelier aura pour objet dans une première partie : d’aborder la thématique de la honte et de l’humiliation, comment elle vient infiltrer et parasiter la relation thérapeutique, les formes qu’elle prend dans le travail thérapeutique. Nous différencierons ce qui est de la honte, de la culpabilité, et dans l’apport de la TLMR, ce qui relève du monde de la honte. Nous aborderons les liens avec les valeurs humaines blessées, comment différencier la peur de la honte. Dans une deuxième partie, nous ferons une démonstration avec un(e) congressiste qui illustrera le travail avec la honte en TLMR en fonction de son mode d’expression. Nous terminerons avec un débriefing, questions réponses avec la salle.

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Dr Julien BETBEZE

Dr Julien BETBEZE | Psychiatre, pédopsychiatre, psychothérapeute, Nantes.

ATELIER : Un rituel thérapeutique avec danses de possession au nord du bénin : regards croisés. Avec Catherine LELOUTRE-GUIBERT, Claudie GATINEAU et Dr Eric BARDOT.

ATELIER : S’accorder pour co-construire des questions qui ouvrent un avenir.

Les histoires dominantes dissociatives font percevoir toutes les relations comme des relations sans autonomie. Ces relations de maltraitance sont caractérisées par la contradiction entre la relation à l’autre et à soi-même, ce qui empêche de vivre l’expérience d’accordage au cours de la thérapie. Cette absence d’accordage renforce le pouvoir de l’histoire dissociative sur les relations. Nous montrerons comment certaines questions, centrées sur l’autonomie, l’intentionnalité et la relation, permettent de co-construire une histoire alternative, dans laquelle l’accordage est expérimenté et ouvre un avenir où l’espoir est à nouveau présent.

Eric Binet
Eric BINET

Eric BINET | Psychologue Clinicien, Président de l’Association Francophone du Trauma et de la Dissociation (AFTD), Maître de conférences à l’École de Psychologues Praticiens de l’Institut Catholique – Equipe d’accueil Religion, culture et société, EA 7403, Equipe VCR, Paris, France. Il est aussi chargé de cours pour les Universités de Lorraine, Côte d’Azur et Paris 5, Paris.

ATELIER : Les patients atteints du trouble dissociatif de l’identité et du trouble dissociatif de l’identité partiel : mythe ou épidémie invisible ?

Bien que figurant dans le DSM5 et la CIM-11, le trouble dissociatif de l’identité continue de faire l’objet de controverses quant à sa reconnaissance et ses liens avec le psychotraumatisme. Cet atelier aura pour objectif de comprendre les spécificités du TDI et du TDI partiel, à différencier des TDI imités, ceci afin d’accompagner au mieux les personnes souffrant de cette forme extrême de psychopathologie traumatique. A partir d’un aperçu historique, nous verrons combien il est important de repérer ces tableaux cliniques quand ils passent au second plan de comorbidités plus bruyantes (trouble de la personnalité borderline, dépression, passage à l’acte suicidaire…). Dans cette perspective, nous verrons comment il est possible de comprendre l’émergence d’un TDI à la lumière de la théorie de la dissociation structurelle de la personnalité (TDSP).

Nous évoquerons également brièvement les outils et méthodes permettant d’évaluer, de diagnostiquer le TDI. Enfin, on abordera les conditions à prendre en compte qui permettent un meilleur accompagnement psychothérapeutique des personnes souffrant d’un TDI.

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Dr Emmanuel CONTAMIN

Dr Emmanuel CONTAMIN | Psychiatre, Lyon

ATELIER : Tisser l’EMDR et le reparentage de l’enfant intérieur pour traiter les carences et traumas des liens d’attachement.

Les patients ayant des traumas complexes ont à la fois des traumas « en bosse » (maltraitances) et « en creux » (carences) ; pour traiter les premiers, l’EMDR est très pertinent, mais pour les seconds, des ressources spécifiques sont nécessaires. C’est aussi un élément important de la sécurité de la thérapie, car des mécanismes dissociatifs se mettent souvent en place à partir de cette première ligne de faille qu’est l’attachement désorganisé : 2 systèmes motivationnels très forts et antagonistes sont alors : rechercher la figure d’attachement et s’y agripper / et la repousser ou la fuir.
On peut les comparer à des « enfants intérieurs », et le retraitement de leurs troubles posttraumatiques ne peut se faire qu’en restaurant des représentations internes de liens d’attachement sécurisants. Nous proposerons aux participants d’expérimenter différentes façons de renforcer ces ressources spécifiques.
Objectifs :
– Comprendre les différents états du moi, parties ou « enfants intérieurs », et leurs différentes motivations en lien avec les blessures et traumas du système de l’attachement
– Etre en mesure d’identifier les différentes parties du « système familial intérieur »
– Savoir installer des figures-ressource ou les ressources du Self, du « meilleur parent intérieur » pour répondre aux besoins des « enfants intérieurs ».

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Dr Bruno DUBOS

Dr Bruno DUBOS | Psychiatre, Rennes

ATELIER : L’observation du corps en relation : Des habiletés corporelles aux habiletés relationnelles pour les patients, les patientes et les thérapeutes.

Les demandes de soin psychothérapeutiques sont toujours motivés par une rupture d’homéostasie dans le monde relationnel du patient ou de la patiente. Dans les moments de la rencontre, les enjeux pour le thérapeute sont doubles : Créer le contexte particulier du lien thérapeutique. Favoriser, dans ce lien, l’émergence d’un processus créatif de changement, pour tendre vers une nouvelle homéostasie. Dans ces deux intentions, il est impossible de mobiliser les émotions et les représentations psychiques du sujet sans prendre en compte la dimension corporelle du « corps en relation ». En effet, nos intentions relationnelles sont très dépendantes de nos moyens corporels, c’est à dire la façon dont notre corps se met en mouvement dans la relation. Cette notion du corps en relation est, de plus fondamentale, dans la façon dont nous sommes en relation avec le monde, l’autre, et alimente nos pensées sur nous même. Quelles sont les différentes composantes corporelles de la relation? Comment les observer? Comment en dégager des habiletés (savoir être et savoir faire), réservoir de ressources relationnelles? Comment les intentions relationnelles du thérapeute sont également dépendantes de ses propres habiletés corporelles? Cet atelier tentera de répondre à ces questions, à la fois par quelques aspects théoriques et par l’expérimentation.

Claudie GATINEAU
Claudie GATINEAU

Claudie GATINEAU | Auteur, Chorégraphe, Danseuse professionnelle, Rennes.

ATELIER : Un rituel thérapeutique avec danses de possession au nord du bénin : regards croisés. Avec Catherine LELOUTRE-GUIBERT, Dr Eric BARDOT et Dr Julien BETBEZE.

Martine Gercault
Martine GERCAULT

Martine GERCAULT | psychologue clinicienne, psychanalyste-psychothérapeute depuis plus de 30 ans. 

Formée aux USA à la respiration holotropique et à la psychologie transpersonnelle par le Dr. Stanislav Grof, elle est spécialisée dans les états non ordinaires de conscience et leur potentiel de guérison. Elle pratique une psychanalyse élargie dans laquelle elle intègre la dimension psycho-corporelle, l’EMDR, l’hypnose, l’art-thérapie, la gestalt, la méditation, la thérapeutique des sons et certains rituels chamaniques. 

Formée au chamanisme par Michael Harner et Suzanne Mokelke (FSS : Foundation for Shamanic Studies) et Sandra Ingerman aux USA, elle anime régulièrement des stages de respiration holotropique et de chamanisme

Membre de la FF2P (Fédération Française de Psychothérapie et Psychanalyse). Formateur et superviseur de psychothérapeutes et psychanalystes. Elle est également l’auteure du livre « Une psy parle aux esprits » (Mama Editions, 2019).

ATELIER : À la découverte des nouvelles dimensions de la conscience, LA RESPIRATION HOLOTROPIQUE,  nouvelle voie d’accès à l’inconscient pour évoluer vers le plaisir d’être.

 La respiration holotropique est une approche psychothérapeutique développée dans les années 1975 par le Dr. Stanislav Grof, psychiatre américain d’origine tchèque, suite à son travail avec le LSD. Elle repose sur une respiration hyperventilée, puissante, profonde et rapide, des musiques évocatrices et un travail corporel approprié, précis et très libérateur qui agit sur un plan psychosomatique. Cette triple conjonction favorise un état de conscience élargie ainsi que le revécu, dans le corps, d’expériences très anciennes, rattachées à la naissance et à la gestation, mais aussi ancestrales, transgénérationnelles ou encore traumatiques, lesquelles ne sont pas accessibles dans un état de conscience ordinaire, ni, à fortiori, dans une thérapie verbale “classique”. La grande originalité de cette méthode, hautement mobilisatrice, postule l’existence de 4 matrices périnatales établissant une nouvelle cartographie de la psyché. Cette approche psychothérapeutique globale et holistique permet au sujet de se rencontrer sur différents niveaux de conscience : psychologique, corporel et spirituel. Une séance de respiration holotropique dure environ 3 heures.  Pendant la séance, le pratiquant est allongé sur un matelas ou sur un divan, les yeux bandés « afin de rentrer dans la nuit utérine”, accompagné d’un partenaire lequel peut être le thérapeute ou un participant du groupe. La séance se déroule en quatre temps rythmés par des musiques stimulantes, dont l’objectif est de favoriser l’expression émotionnelle. Durant la séance, le sujet peut ressentir des tétanies, des rigidifications musculaires, reflets de tensions psychologiques enkystées dans le corps. Le thérapeute exerce alors des pressions bio-énergétiques sur celles-ci, et demande au patient d’exprimer un son (souvent un cri) afin de libérer l’énergie encapsulée dans la cuirasse musculaire. Pour conclure, le patient dessine un mandala qui va aider à la structuration de l’expérience, puis la séance se termine par une intégration verbale.

La respiration holotropique est un voyage intérieur sur différents niveaux qui, par l’accession aux mémoires archaïques, permet le dénouement de tensions personnelles et familiales, et de traumatismes anciens. Cette libération développe une créativité et une relation nouvelles avec la vie et tout ce qui nous entoure. Existe-t-il des contre-indications ? Oui. Cette approche intense est contre-indiquée aux personnes présentant une pathologie cardiovasculaire, une hypertension artérielle, des troubles psychiatriques, ou encore un diabète avec syndrome d’hypertension. Elle est absolument contre-indiquée aux sujet prenant des médicaments neuroleptiques, à ceux qui ont subi une intervention chirurgicale récente, et bien évidemment aux femmes enceintes.  Par ailleurs, la respiration holotropique doit impérativement être encadrée par un(e) professionnel(le) expérimenté(e) : pas question de pratiquer en solo.

Dr Catherine LELOUTRE-GUIBERT

Dr Catherine LELOUTRE-GUIBERT | Médecin psychiatre et hypnothérapeute, Le Mans.

ATELIER : Un rituel thérapeutique avec danses de possession au nord du bénin : regards croisés. Avec Claudie GATINEAU, Dr Eric BARDOT et Dr Julien BETBEZE.

Ce rituel, appelé couvade, s’adresse à des patients présentant une pathologie psychiatrique. Lorsqu’une personne a des symptômes  rattachés à une maladie mentale, on dit qu’elle est « chevauchée »par un ou des esprits qu’il convient d’identifier et ensuite de « discipliner »par la reconnaissance de leurs manifestations et l’apprentissage de la danse de chaque esprit , afin d’empêcher  ces esprits (ou folleys) de se manifester de façon intempestive. Cette thérapie est un adorcisme : il  convient de faire avec les esprits. Pour le patient il s’agit d’une nouvelle naissance qui l’intègre dans sa vie et sa communauté. La prise en charge est collective et réunit pendant 10 à 14 jours, durée d’une couvade,  une équipe thérapeutique composée de thérapeutes (zima), de musiciens et d’un groupe de femmes initiées. La présence d’autres villageois lui confère toute sa dimension sociale. Après avoir décrit ce rituel et vu le film, réalisé en 2017, montrant des extraits de la couvade de 2 patientes, lors de mon 3ème séjour à Bello Tounga, nous mettrons en évidence les éléments thérapeutiques repérables  et croiserons les regards de l’hypnose, de la TLMR, de la thérapie narrative et de la vision d’une danseuse , chorégraphe, pratiquant la thérapie par le corps et le mouvement, afin de percevoir quels peuvent être les enseignements et les apports de cette thérapie dans notre pratique.

Isabelle LE PEUC'H
Isabelle LE PEUC’H

Isabelle LE PEU’CH | Gestalt-Thérapeute intégrative et systémicienne, Superviseuse, Formatrice, Consultante, Auteur, Lévis Saint Nom.

ATELIER : Savoir se délier pour pouvoir se relier.

Qu’elles soient choisies ou subies, les séparations ponctuent inévitablement nos vies. Elles ravivent les problématiques d’attachement, confrontent aux pressions existentielles, sont parfois entravées par des traumas, révèlent des difficultés de différenciation du soi et bien d’autres encore. Eviter les séparations pour ne pas souffrir conduit à réduire sévèrement son horizon, son élan vital et sa croissance. Cette tentative est vaine et produit des inachevés, des blocages et des souffrances. Et quand la séparation semble prononcée il est utile d’observer de près ce qu’il advient des liens.

Cet atelier propose quelques leviers thérapeutiques pour repérer et dépasser les impasses et les enjeux qui empêchent les séparations assumées et vertueuses : le regard gestaltiste, la théorie de l’attachement, l’angle existentiel, le prisme systémique, les repérages du trauma, les dynamiques corporelles et la symbolique. Il sera interactif et émaillé de courtes propositions expérientielles. Apprendre à dénouer ou à couper ses liens permet de se lier librement et justement.

Stéphane Roy
Stéphane ROY

Stéphane ROY | Psychologue, psychothérapeute, Directeur adjoint de l’institut Mimethys, Nantes.

ATELIER : Comment se libérer de l’emprise de la honte pour s’accorder affectivement (apports de la TLMR). Avec le Dr Eric BARDOT.

L’atelier aura pour objet dans une première partie : d’aborder la thématique de la honte et de l’humiliation, comment elle vient infiltrer et parasiter la relation thérapeutique, les formes qu’elle prend dans le travail thérapeutique. Nous différencierons ce qui est de la honte, de la culpabilité, et dans l’apport de la TLMR, ce qui relève du monde de la honte. Nous aborderons les liens avec les valeurs humaines blessées, comment différencier la peur de la honte. Dans une deuxième partie, nous ferons une démonstration avec un(e) congressiste qui illustrera le travail avec la honte en TLMR en fonction de son mode d’expression. Nous terminerons avec un débriefing, questions réponses avec la salle.


Journées Congrès : 1, 2 et 3 Juin 2023

Pr Marie ANAUT

Pr Marie ANAUT | Professeure de psychologie (Université Lyon2, France), Psychologue clinicienne, Thérapeute familiale, Lyon.

Marie ANAUT est Professeure des Universités. Elle enseigne en Psychologie clinique et en Sciences de l’Eduction à l’Université Lyon2, France. Membre du Centre de Recherche en Psychopathologie et Psychologie Clinique (CRPPC-Lyon2). Elle conduit des recherches sur les trajectoires de vie traumatiques, la vulnérabilité et la résilience. Psychologue clinicienne et Thérapeute de familles et de couples. Elle a exercé en Protection de l’Enfance (A.S.E.), en tant que psychologue.

CONFERENCE : L’humour un refuge contre les souffrances ?

L’humour peut se définir comme l’art de se saisir des aspects absurdes ou insolites des situations de la vie courante pour en révéler les aspects comiques. Mais il consiste aussi à rire ou à faire rire malgré les tragédies de l’existence, en s’immisçant dans le processus de résilience. Ainsi, si l’attitude humoristique peut aider le sujet en détresse à se protéger de l’effraction traumatique en réduisant l’angoisse, certaines formes d’humour accompagnent la quête de sens au cours de la reconstruction résiliente. Nous proposons d’explorer les types d’humour et les styles d’humour dont on peut faire preuve au cours des trajectoires de vie traumatiques.

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Pr Pierre BUSTANY

Pr Pierre BUSTANY | Professeur de médecine, neurophysiologiste et neuropharmacologue, Caen.

CONFERENCE : Le psychothérapeute est-il un tractographe ? Les Messieurs Jourdain de l’IRM.

La tractographie à haut champ met en évidence des variations rapides de connections entre les structures cérébrales, liaison assurée par nos faisceaux de matière blanche, les tractus. Les structures cérébrales, la matière grise principalement, sont regroupées fonctionnellement en une douzaine de réseaux aux rôles précis et bien définis qui constituent l’armature organiques de ces grandes fonctions cérébrales type. Les images IRM de la majorité des diverses pathologies psychiques correspondent non pas à des dysfonctionnements des nœuds de ces réseaux mais plutôt à des défauts d’activation de ces noyaux, ceux-ci ne faisant que suivre les consignes d’activation reçues. Ces sur- ou sous-activations se matérialisent plastiquement en quelques jours ou semaines par une hypo ou hypertrophie des faisceaux de liaison, les tractus, d’où le terme de tractographie donné à ce type d’imagerie IRM.  La surprise a été de voir que ces voies s’adaptent rapidement à l’usage qui en est fait. Le cerveau se muscle comme votre biceps : toute persévération d’idées, tout endoctrinement et méthode enseignée, toute psychothérapie, tout entraînement à la pleine conscience, les yogas ou le tai-chi, … modifient le calibre de certaines de ces voies de manière spécifique. Un classement tractographique concret des pathologies psychiatrique est en bonne voie de réalisation. L’efficacité des traitements proposés peut être suivie dans le détail selon les types de psychothérapies ou les médicaments employés. Certains comportements humains sont même directement reliés à des aspects particuliers de ces réseaux. Ces études  de tractographie forment déjà une branche des neurosciences que l’on appelle la psychoradiologie.  C’est précisément par les changements dynamiques de ces connexions, induites par chaque séance du psychothérapeute que le patient réorganise son fonctionnement cérébral global. Une preuve définitive par l’image de la puissance d’action du lien particulier créé entre le thérapeute et son patient.

Pr Pierre CASTELNAU
Pr Pierre CASTELNAU

Pr Pierre CASTELNAU | Professeur de Pédiatrie, Chef du Service de Neuropédiatrie & Handicaps, Chercheur affilié à l’unité INSERM U1253 (iBrain) – CHU et Université de Tours,  Formateur et président du conseil scientifique au sein de l’Institut Milton H. Erickson Biarritz – Pays Basque,  Président de la Confédération Francophone d’Hypnose et Thérapies Brèves (CFHTB).

CONFERENCE : Troubles du neurodéveloppement chez l’enfant. Apport de l’hypnose.

Le Trouble Déficit d’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) est diagnostiqué de plus en plus souvent chez ces enfants dits hyperactifs, réputés ingérables et pourtant en grande souffrance. La conférence permettra de rappeler brièvement les principales notions cliniques et scientifiques essentielles pour comprendre ce trouble puis de présenter un programme thérapeutique au sein duquel l’hypnose, en permettant un travail sur l’estime de soi, peut jouer un rôle déterminant. Les résultats de ces travaux montrent l’absence d’effet placebo par l’utilisation de l’hypnose neutre et le caractère durable des effets obtenus. Cet exemple d’exploitation de l’hypnose dans le TDAH ouvre de nouvelles perspectives dans la prise en charge des maladies chroniques et est susceptible d’être reproduit dans de nombreux autres champs de la médecine et du soin.

Jean Decety
Pr Jean DECETY

Pr Jean DECETY | Professeur à l’université de Chicago, Etats-Unis.

CONFERENCE : De la synchronisation comportementale à la synchronie entre personnes.

La synchronisation est un phénomène omniprésent et une propriété émergente des systèmes dynamiques. La synchronisation spontanée est observée dans une grande variété d’espèces (des insectes à l’homme), d’actions et de contextes sociaux – des applaudissements synchronisés à la fin d’un concert à la démarche synchronisée de personnes marchant côte à côte. Outre les comportements manifestes, on constate également que les états affectifs et les signaux physiologiques peuvent se synchroniser entre des personnes qui vivent le même événement. Ainsi la synchronisation facilite les liens sociaux, la communication et l’empathie. Elle est aussi une source de plaisir. Au cours des dernières décennies, les progrès des techniques d’enregistrement neuronal et des outils d’analyse rendent possible l’étude de la synchronisation des signaux neuronaux qui la sous-tendent. On peut promouvoir la synchronie entre personnes par l’attention conjointe, la communication et le partage de perspective.

Jean Paul Gaillard
Pr Jean-Paul GAILLARD

Pr Jean-Paul GAILLARD | Membre titulaire de la Société Française de Thérapie Familiale (SFTF) et de l’European Family Therapy Association (EFTA), Membre de l’Association Européenne pour la Modélisation de la Complexité (MCX-APC), Dr. en psychologie. Pr. honoraire des universités. Formateur certifié Qualiopi.

CONFERENCE : Eduquer en temps barbare.

Nous lisons régulièrement, sous la plume de nos vieux intellectuels humanistes, une plainte angoissée concernant l’actuelle destruction de l’école et de l’hôpital. Quelques neurophysiologistes et chercheurs en pédagogie évoquent une crétinisation quasi-organisée de nos enfants. Il manque, me semble-t-il, à ces penseurs, au-delà de la pertinence de leur constat, un modèle qui leur permettrait de saisir ce qui arrive depuis quelques décennies à ces institutions, centrales de la précédente mutation sociétale, et leurs effets délétères sur nos enfants. À partir d’une mise en perspective de la précédente mutation sociétale, celle du XVIIIième siècle, et de celle que nous vivons depuis trois décennies, Jean-Paul Gaillard proposera une lecture, un modèle pour la pensée et pour l’action permettant, malgré tout, d’organiser notre vie et d’accompagner celle de nos enfants. Ouvrages liés à la conférence

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Pr Julien NIZARD

Pr Julien NIZARD | (MD, PhD) Professeur des Universités-Praticien Hospitalier de Thérapeutique, CHU et Université de Nantes.

CONFERENCE : Les nouveaux enjeux de la transmission aux jeunes praticiens de compétences en médecine intégrative, sur les thèmes du congrès 2023.

La transmission aux jeunes praticiens de nouvelles compétences en matière de relation aux patients, de capacité à s’intégrer à une démarche pluridisciplinaire et plus généralement intégrative du soin, est un enjeu fort du Congrès Mimethys 2023. Notamment, la réforme du deuxième cycle des études médicales change de façon profonde l’enseignement et l’évaluation des jeunes médecins. Elle introduit de nouvelles dimensions du soin, comme l’abord de la complexité et de l’incertitude en médecine, l’importance de la relation aux patients mais aussi au soignant lui-même, les conditions de mise en œuvre d’une approche médicale integrative, associant médecine conventionnelle et médecines complémentaires au sein desquelles les approches systémiques et hypnotiques ont désormais toute leur place. L’évaluation-même des étudiants lors de l’internat, met un fort accent sur l’acquisition de compétences relationnelles, au travers notamment des nouveaux « examens cliniques objectifs standardisés » en face-à-face avec un patient ou un enseignant.  Concernant la Formation Continue en Santé, qu’elle concerne les formations courtes ou les formations longues diplômantes, la demande des praticiens et des soignants est très forte sur les apprentissages des approches systémiques, d’autant que les maladies chroniques (au premier rang desquelles les pathologies mentales et les maladies psychosomatiques, souvent intriquées), s’accroissent dans le contexte post-Covid et du fait des enjeux sociétaux et environnementaux. Lors de cette intervention seront ainsi abordés ces nouveaux modes de transmission, et les nouvelles perspectives qu’ils ouvrent pour les praticiens, les patients, leurs familles et leurs proches.

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Pr Gérard OSTERMANN

Pr Gérard OSTERMANN | Professeur de Thérapeutique, médecin Interniste, psychothérapeute, praticien EMDR Europe, président de la CRAA.

CONFERENCE : Lier, délier, relier.

La lignée humaine est une longue corde tressée qui permet l’ascension ». François Cheng – Une longue route. Ce que coûte le tissage d’un lien n’est pas la moindre butée, car l’attachement est hors de prix, mais son absence coûte encore plus. Boris Cyrunik – Sous le signe du lien.

En français, lien (du latin ligare) est un terme générique qui se décline en liaison, relation, attache, entrave, et, avec l’informatique, connexion, selon le degré de contrainte et selon le niveau ou la qualité du lien qui lie les sujets entre eux ou les objets, ou les sujets et les objets. Lorsque des personnes nous demandent de l’aide, elles arrivent avec une pelote  de complexités, de nœuds, de différentes choses et il est prudent d’éviter que l’explicatif ne recouvre l’exploratif.  Au fond l’enjeu de la thérapie c’est de désémantiser, de créer de l’espace, de l’entre deux. On est dans la déliaison dans un premier temps et ensuite on est dans la reliaison à nouveau.  On recrée un lien qui n’est plus un lien à deux fils mais qui est à trois brins. C’est l’idée de la Présence ou du Soi qui est derrière, qui fait qu’il y a un troisième terme qui apparait dans une relation thérapeutique quand elle est créatrice. Le lien est fait d’amour et de haine, de conflictualité. Le lien suppose une dimension intra et intersubjective, il est le fruit d’une interaction comportementale et fantasmatique entre deux psychés qui s’influencent réciproquement. Il y a en nous cette fenêtre continuellement ouverte sur les reflets des mondes intérieurs des autres et sur ce que nous imaginons des autres. Ces réseaux miroirs dont Giacomo Rizzolatti dira qu’ils révèlent à quel point est profondément ancré en nous le lien qui nous rattache aux autres, et à quel point serait étrange l’idée d’un JE qui existerait en l’absence d’un NOUS. Car le monde subjectif  est aussi un monde intersubjectif. Le Je est un Autre d’ Arthur Rimbaud est une  formule assurément intrasubjective, qui dévoile un sujet divisé, mais qui reste à conjuguer avec un contrepoint nécessaire pour fonder toute réciprocité intersubjective : l’expérience que Je est un Autre se fonde dans cette expérience préalable que l’Autre est un Je pour un autre Je(René Kaës). Vivre, ce n’est pas simplement exister, Vivre c’est défaire les nœuds, coudre des rêves, tisser des histoires. 

CONFERENCE : La médecine comme rencontre. Avec le Pr Gérard REACH.

A la médecine Quatre P, Prédictive, Préventive, Personnalisée, Participative, je propose de rajouter un cinquième P, pour médecine de la Personne. Une personne est définie comme un être ayant une pensée complexe. Cette médecine de la Personne, telle que je la conçois, applique cette définition non seulement au soigné (il ne faut plus parler de « malade » ou de « patient », mais de Personne ayant une maladie) mais aussi aux professionnels de santé (qui deviennent ainsi des Personnes participant aux soins des maladies). Il pourrait s’agir d’un changement de paradigme permettant de révéler, d’un point de vue phénoménologique, l’essence de la médecine sous la forme d’une rencontre.  Une telle conception repose sur l’œuvre de philosophes qui ont éclairé le concept même de Personne, à la fois dans son individualité et dans son rapport à l’altérité : essentiellement Paul Ricœur, Emmanuel Levinas, et peut-être surtout Martin Buber. L’importance donnée à la notion de rencontre permet de montrer que la relation thérapeutique doit associer à la nécessaire asymétrie d’une consultation la symétrie d’une conversation : ceci met en évidence l’importance de la problématique du temps que nécessite le soin. Elle donne tout son sens aux concepts d’éducation thérapeutique et de décision partagée. Enfin, elle devrait être enseignée dans le cursus des études médicales. C’est ce que nous avons mis en place à la faculté de médecine de Bobigny et publié en 2022 sous la forme d’un livre : Pour une médecine humaine, étude philosophique d’une rencontre, aux éditions Hermann, dans la collection Le Bel Aujourd’hui, dirigée par Danielle Cohen-Levinas.

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Pr Jean-Pierre POURTOIS

Pr Jean-Pierre POURTOIS | Professeur émérite de l’UMONS. Chargé de mission à la Faculté de psychologie et des Sciences de l’Education de Mons, Président de l’ASBL «Education et famille», Belgique.

CONFERENCE : La Thérapie et la Recherche-Action. Deux romans en quête d’auteur(s) et de crédibilité.

Le patient en thérapie et l’acteur en recherche-action sont les auteurs d’actes qui soutiennent l’identité et sauvegardent l’émancipation. Le « Qui suis-je ? » est vécu de part et d’autre à travers quatre crises : celle d’un lien sécure menacé, celle du sens qui lui échappe, celle d’un pouvoir devenu évanescent et celle d’une volonté d’agir (conation) exercée en mode mineur. Par-delà leurs spécificités, les rôles du thérapeute et du chercheur-acteur partagent de nombreux traits en commun. Il est pertinent de les examiner quant à leurs contributions à la validité et à la crédibilité scientifiques. Discerner la part de réel dans l’imaginaire que véhicule toute narration (roman) éclairera la relation entre déterminisme (facteurs explicatifs) et détermination (phénomène à construire). Mots clés : lien (s’accorder), sens (cocréer), pouvoir (transmettre), volonté d’agir (thérapie).

Gérard Reach
Pr Gérard Reach

Pr Gérard REACH | Professeur émérite à l’Université Sorbonne Paris Nord, membre de l’académie de médecine, Paris.

CONFERENCE : La médecine comme rencontre. Avec le Pr Gérard OSTERMANN.

A la médecine Quatre P, Prédictive, Préventive, Personnalisée, Participative, je propose de rajouter un cinquième P, pour médecine de la Personne. Une personne est définie comme un être ayant une pensée complexe. Cette médecine de la Personne, telle que je la conçois, applique cette définition non seulement au soigné (il ne faut plus parler de « malade » ou de « patient », mais de Personne ayant une maladie) mais aussi aux professionnels de santé (qui deviennent ainsi des Personnes participant aux soins des maladies). Il pourrait s’agir d’un changement de paradigme permettant de révéler, d’un point de vue phénoménologique, l’essence de la médecine sous la forme d’une rencontre.  Une telle conception repose sur l’œuvre de philosophes qui ont éclairé le concept même de Personne, à la fois dans son individualité et dans son rapport à l’altérité : essentiellement Paul Ricœur, Emmanuel Levinas, et peut-être surtout Martin Buber. L’importance donnée à la notion de rencontre permet de montrer que la relation thérapeutique doit associer à la nécessaire asymétrie d’une consultation la symétrie d’une conversation : ceci met en évidence l’importance de la problématique du temps que nécessite le soin. Elle donne tout son sens aux concepts d’éducation thérapeutique et de décision partagée. Enfin, elle devrait être enseignée dans le cursus des études médicales. C’est ce que nous avons mis en place à la faculté de médecine de Bobigny et publié en 2022 sous la forme d’un livre : Pour une médecine humaine, étude philosophique d’une rencontre, aux éditions Hermann, dans la collection Le Bel Aujourd’hui, dirigée par Danielle Cohen-Levinas.

Pr Anne Sauvaget
Pr Anne Sauvaget

Pr Anne SAUVAGET | Professeur des Universités – Praticien Hospitalier Laboratory “Movement, Interactions, Performance” (E.A. 4334), Faculty of Sport Sciences, University of Nantes – http://www.mip.univ-nantes.fr Service d’Addictologie et Psychiatrie de liaison – CHU de Nantes / Unité de Psychiatrie de liaison / Unité de neuromodulation en psychiatrie / Centre d’évaluation et de traitement des troubles psychiatriques complexes Section STEP de l’AFPBN – https://www.afpbn.org/sections/step/

CONFERENCE : Le trouble dissociatif de l’identité : un caméléon diagnostique et thérapeutique.

Le trouble dissociatif de l’identité ou TDI, plus connu autrefois sous le nom de « trouble de personnalité multiple », est un type de trouble dissociatif caractérisé par plus de deux identités alternantes (aussi appelées alters, états autonomes ou identités du moi). La perturbation de l’identité se manifeste par une discontinuité marquée du sens de soi et de l’agentivité, d’altérations affectives, comportementales et cognitives et motrices. Le TDI comprend aussi l’incapacité à se rappeler des événements du quotidien, des informations personnelles importantes, et/ou des événements traumatisants ou stressants. Les causes du TDI sont souvent liées à des antécédents traumatiques, et toucherait aussi bien les femmes que les hommes. Le TDI peut s’apparenter à un trouble de stress post-traumatique, et se compliquer de troubles psychiatriques comme des troubles de l’humeur, les troubles anxieux et des conduites à risque. Les thérapeutiques reposent essentiellement sur les psychothérapies. En pratique quotidienne, les patients souffrant de TDI présentent souvent des signes non spécifiques, qui peuvent entraîner des pièges diagnostiques, avec des errances thérapeutiques. Le but de cette intervention est de donner des clefs pour mieux comprendre, repérer et traiter ces patients.

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Pr Cyril TARQUINIO

Pr Cyril TARQUINIO | Professeur des Universités (Université de Lorraine), Directeur Centre Pierre Janet -Editor-in-Chief of the European Journal of Trauma and Dissociation (Elsevier), Directeur du Master de Psychologie clinique de l’Université de Lorraine, Responsable ESPAM/APEMAC UR 4360.

Le Professeur Cyril Tarquinio est directeur de l’équipe de psychologie de la santé de l’Unité APEMAC UR 4360. Il est le fondateur et le Directeur Centre Pierre Janet qui est le premier centre de psychothérapie universitaire en France. Il est également Editor-in-Chief of the European Journal of Trauma and Dissociation (Elsevier). Les recherches du Professeur Tarquinio concernent l’étude des différentes formes de psychotraumatisme et leurs conséquences sur la santé physique. Il développe également des programmes de recherches importants dans le domaine de la psychothérapie EMDR. 

CONFERENCE : Les maladies chroniques ne tombent peut-être pas du ciel !

L’objectif de la conférence sera de montrer que les événements difficiles (et/ou traumatiques) de l’enfance et de l’adolescence ont des effets sur notre santé physique à la vie adulte. Troubles cardio-vasculaires, douleurs chroniques, conduites additives, cancers ne tombent peut-être pas du ciel !… La science montre que ces maladies et ces comportements de santé pathogènes doivent être compris et pris en charge à la lumière de notre histoire de vie. Ces événements difficiles vont même jusqu’à impacter le fonctionnement de nos gênes, dont les dysfonctionnements semblent d’ailleurs se transmettre parfois sur plusieurs générations. Quel héritage !

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Dr Éric BARDOT

Dr Éric BARDOT | Psychiatre, Pédopsychiatre, Psychothérapeute, Directeur de l’Institut Mimethys et Président du congrès, Nantes.

CONFERENCE : Sortir de l’errance traumatique, pour que le lien humain prenne forme. Avec le Dr Julien BETBEZE.

Cet échange a pour objet de tisser les apports de l’approche narrative et de la TLMR autour de ce thème. Nous verrons comment le discours du sujet nous raconte une histoire saturée par les effets négatifs du passé, ce que l’on appelle l’histoire dominante dysfonctionnelle. Nous verrons que la recherche de sens et de cohérence va réduire la personne à l’agir dans un scénario de seul au monde. Nous verrons comment le travail thérapeutique a pour objet d’amener la personne à nous permette d’entrer dans son monde de telle sorte que l’errance traumatique, saturée par l’agir, puisse, dans la rencontre, prendre sens. Cette construction partagée d’un sens alternatif basée sur les expériences de vie va servir de base à une nouvelle histoire mieux accordée et qui remettent en mouvement les capacités d’anticipation.

CONFERENCE : Co-construire un espace/temps/relations comme base d’activation du processus de résilience.

Nous partagerons avec vous notre vision de la résilience comme processus de développement et de croissance, comme base de notre capacité à nous déployer dans des espaces/ temps/ relations variés, à découvrir, à accueillir et intégrer ces expériences nouvelles.  Partons de l’idée que toute espèce vivante va coconstruire des mondes relationnels. Ce qui singularise le vivant est qu’il est orienté vers l’unité comme expression d’un processus dynamique et non comme figé. La vie est mouvement, ce mouvement coconstruit des espaces /temps/relations. Le mouvement n’est pas l’action. Il objective en un tout l’intention, l’action, et les effets relationnels dans un contexte. Nous autres les êtres humains avons la capacité à coconstruire, à partager et à objectiver grâce à nos capacités perceptives, motrices, imaginatives, cognitives…grâce à notre capacité à généraliser nos objectivations. Mon approche de l’hypnose particulièrement dans le travail avec le monde traumatique part de cette idée : comment coconstruire un espace/ temps/ relations, la bulle hypnotique, dans laquelle, dans les interactions patient/thérapeute/imaginaire partagé, la synchronisation, l’accordage, les processus associatifs vont amener à l’expression d’un monde relationnel sain porteur de sens.

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Dr Virginie BARDOT

Dr Virginie BARDOT | Psychiatre, Pédopsychiatre, Ile de la Réunion.

CONFERENCE : La génération 4.0 un défi pour l’accordage.

De la dysphorie au TDI, en passant par les refus scolaires atypiques, shifting, et TND multiples, les problématiques adolescentes multifacettes nécessitent un constant ajustement du thérapeute afin de pouvoir rencontrer l’adolescent en souffrance et co-construire un chemin thérapeutique. Dans cette société liquide, constamment en mouvement, aux repères fluctuants, le thérapeute agirait comme une figure d’attachement transitoire pour expérimenter un lien de confiance sur lequel l’adolescent pourrait s’appuyer. Mais comment s’engager en tant que thérapeute dans cet espace thérapeutique ?

ATELIER : La décontamination affectivo-émotionnelle en thérapie familiale.

Comment s’accorder avec un monde relationnel familial complexe sans se retrouver noyé, ni arbitre des enjeux familiaux ? La TLMR (Thérapie du Lien et des Mondes Relationnelles) propose une manière spécifique d’accompagner ces familles centrées sur un travail d’externalisation. L’externalisation du monde relationnel familial, ainsi que des effets de celui-ci sur chacun de ces protagonistes, permet à la fois de déconstruire les liens dysfonctionnels et de reconstruire ensemble un monde alternatif plus sécure et plus apaisé pour chacun.

Henri BENSOUSSAN
Dr Henri BENSOUSSAN

Dr Henri BENSOUSSAN | Médecin anesthésiste-réanimateur, Arras.

ATELIER : De l’improvisation musicale à l’improvisation dans le soin.

C’est à la musique de jazz qu’est très souvent associé l’improvisation. A la fin des années 60, une évolution majeure s’est opérée avec l’apparition du free-jazz qui a fait sauter les contraintes de l’improvisation contrôlée. Cette nouvelle façon d’improviser contient les  trois éléments  développés lors du congrès: l’accordage, la co-création et la transmission. Dans le soins, et en particulier lorsqu’il semble que plus rien ne soit possible, l’improvisation peut permettre un nouveau départ plus créatif car débarrassé des contraintes précédentes du patient et du soignant.

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Dr Julien BETBEZE

Dr Julien BETBEZE | Psychiatre, Pédopsychiatre, Psychothérapeute, Nantes.

CONFERENCE : Sortir de l’errance traumatique, pour que le lien humain prenne forme. Avec le Dr Eric BARDOT.

Cet échange a pour objet de tisser les apports de l’approche narrative et de la TLMR autour de ce thème. Nous verrons comment le discours du sujet nous raconte une histoire saturée par les effets négatifs du passé, ce que l’on appelle l’histoire dominante dysfonctionnelle. Nous verrons que la recherche de sens et de cohérence va réduire la personne à l’agir dans un scénario de seul au monde. Nous verrons comment le travail thérapeutique a pour objet d’amener la personne à nous permette d’entrer dans son monde de telle sorte que l’errance traumatique, saturée par l’agir, puisse, dans la rencontre, prendre sens. Cette construction partagée d’un sens alternatif basée sur les expériences de vie va servir de base à une nouvelle histoire mieux accordée et qui remettent en mouvement les capacités d’anticipation.

ATELIER : La co-création de valeurs pour transmettre un lien vivant.

Au cours de cet atelier, nous aborderons : – Comment faire la différence entre de fausses valeurs idéalisées et des valeurs universelles transmissibles. – Le lien entre relation vivante, valeur et autonomie relationnelle. – Le lien entre réciprocité intentionnelle et valeur. L’atelier a pour but d’apprendre et de faire comprenne à chacun comment co-créer des conversations sur les intentions et les valeurs. L’atelier utilisera les situations cliniques proposées par les participants.

Marie-Christine CABIE
Dr Marie-Christine CABIE

Dr Marie-Christine CABIÉ | Psychiatre honoraire des Hôpitaux, psychothérapeute, Formatrice en thérapie systémique, en approches centrées solutions ( dont le modèle de Bruges), en hypnose ericksonienne.Directrice de la Collection Relations Chez Erès, Co rédactrice en chef de la Revue Thérapie Familiale, Présidente de l’EBTA ( Association Européenne de Thérapie Brève).

ATELIER : Les approches centrées solutions et le modèle de Bruges : Sortir de la dichotomie problèmes/solutions.

La thérapie centrée solutions et le modèle de Bruges sont nés au début des années 80. Elles font partie des thérapies systémiques brèves. La brièveté est plus la conséquence du modèle : le client ( individu, couple, famille, groupe, organisations…) est immédiatement mis au travail, c’est lui qui dirige la thérapie. Le client est orienté d’abord vers l’avenir : que souhaite t’il de la thérapie ? Il est amené à définir des objectifs utiles au processus. Parallèlement le présent et le passé sont explorés à la recherche des ressources et compétences, d’exceptions au problème. Nous parlons de « dissolution du problème » et questionnons le patient sur ses difficultés d’une façon spécifique. La thérapie est une co-construction dans laquelle le langage joue un rôle important que nous examinerons. La construction de la relation thérapeutique repose sur la mise en place d’un contexte de choix et d’une circularité de mandats. Au cours de l’atelier, après une brève présentation théorique, nous proposerons aux participants un exemple clinique ( vidéo ou démonstration) et des exercices permettant d’explorer certains des aspects principaux de ces approches.

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Sophie COHEN

Sophie COHEN | Psychologue, directrice de l’iconographie de la Revue Hypnose et Thérapies Brèves, Paris.

ATELIER : Atelier transgénérationnel.

Nous avons des héritages conscients et inconscients qui proviennent de nos familles et de la culture dans laquelle nous avons grandi. Nombre de personnes sont venues me consulter pour traiter de traumatismes. Parfois ces traumatismes sont ceux de la 3ème et 4ème génération. C’est pour les traiter que j’ai crée ces approches. Il s’agit dans le premier temps du soin, de s’appuyer sur le connu par le patient. Des recadrages puissants sont proposés déjà dans cette première partie. Il s’agit, dans la deuxième partie, d’établir la juste distance entre les personnes et de permettre de se mettre à la juste place. C’est une approche puissante qui s’appuie sur la 5ème parole des dix commandements, approche transculturelle.

Véronique COHIER RAHBAN

Véronique COHIER-RAHBAN | Psychologue clinicienne, superviseuse (individuel, équipe, groupe), psychothérapeute, spécialisée dans les thérapies des traumatisations complexes, formée à la systémie, hypnose, HTSMA. Libérale à Garancières (78).

ATELIER : Violence Sourde (V.S.) : une chasse aux fantômes transgénérationnels. Avec le Dr Bodgan PAVLOVIVI.

La violence sourde (VS) s’inscrit dans un processus relationnel familial qui convoque des fantômes. En général, elle entre dans nos cabinets par des plaintes concernant le comportement d’un enfant. Patient désigné, il porte une histoire transgénérationnelle comportant de la violence manifeste (VM). Le comportement de l’enfant, ses multiples passages à l’acte sont une mise en scène d’une problématique de violences transgénérationnelles qui continuent d’agir, ses parents n’exerçant pas de VM envers lui. Les conséquences cliniques des traumatisations des générations précédentes et leur repérage, la connaissance des dissociations et de leurs expressions sont fondamentales pour prendre en charge ces familles. Les psychothérapeutes de ces familles doivent eux-mêmes être soutenus et bien formés pour faire face à leurs états émotionnels et confusions psychiques résultant des états internes contagieux qui traversent chaque membre de la famille. A partir d’exemples cliniques, nous allons définir la VS, montrer la nécessité de travailler en collaboration avec la famille, préciser les éléments cliniques à repérer au niveau de la famille et du thérapeute. [1] Dans cet article nous noterons VS, violence sourde et VM, violence manifeste.

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Dr Emmanuel CONTAMIN

Dr Emmanuel CONTAMIN | Psychiatre, Lyon.

CONFERENCE : Eco-anxiété : comment passer du figement à l’engagement ?

L’éco-anxiété est une problématique de plus en plus répandue, notamment chez les jeunes[i], et l’enjeu de les accompagner efficacement va devenir de plus en plus prioritaire. L’anxiété a une fonction adaptative, et quand elle est vécue dans la « fenêtre de tolérance émotionnelle », elle mobilise pour agir face à un danger qui est bien réel ; mais au-delà de cette FT, elle conduit à des réactions défensives inadaptées de combat (révolte violente), de fuite (déni ou survivalisme) ou de figement dans un vécu d’impuissance. Selon la proximité de la confrontation à des catastrophes naturelles, l’éco-anxiété peut se concevoir comme un stress post-traumatique ou pré-traumatique, avec l’envahissement psychique par des scénarios catastrophes.
Nous proposons de tisser les protocoles de groupe EMDR, dont l’efficacité a été validée, avec la pratique la plus répandue en éco-psychologie, le Travail qui Relie [ii ], qui partage la même structure du traitement adaptatif de l’information. Plusieurs étapes sont parcourues en spirale : nous ancrer dans la gratitude ; traverser les émotions douloureuses ; élargir notre vision ; nous engager dans l’action. Nos principales ressources de résilience sont nos liens, aux autres humains en priorité, mais aussi aux autres membres de la « toile du vivant ». C’est pourquoi nous présentons une première
recherche-action dans le cadre d’un stage résidentiel où les ressources groupales et la beauté du lieu nous portent.
[i] Hickman C et al, Climate anxiety in children and young people and their beliefs about government responses to climate change: a global survey, Lancet Planet Health 2021; 5: e863–73 [ii] Macy J, L’espérance en mouvement, Labor et fides, 2018

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Dr Boris CYRULNIK

Dr Boris CYRULNIK | Neurologue, Psychiatre et Psychanalyste, Toulon.

CONFERENCE : Le murmure des fantômes.

La transmission génétique existe encore un peu. La structure du milieu métamorphose l’expression de l’ADN. Le corps à corps préverbal transmet l’affect. Et les récits d’alentour transmettent des faits impossible à percevoir et pourtant intensément ressentis . » Toutes ces transissions sont dosables et résiliables. »

Yvon DALLAIRE
Yvon DALLAIRE

Yvon DALLAIRE | Maitre en psychologie et Consultant conjugal (psychologue membre de l’Ordre des psychologues du Québec de 1978 jusqu’au 31 mars 2022), Quebec.

CONFERENCE : La thérapie conjugale positive.

Cette conférence présente la synthèse des recherches effectuées sur le fonctionnement psychologique des couples heureux à long terme au cours des vingt dernières années et présente les dynamiques relationnelles selon trois points de vue complémentaires : le point de vue du couple, le point de vue de la femme et le point de vue de l’homme. La thérapie conjugale positive met l’accent sur la responsabilité conjugale personnelle et le développement de l’intelligence émotionnelle conjugale. Elle est basée sur la neuropsychologie, la psychologie évolutionniste, la neurobiologie du bonheur, les recherches de John Gottman et la psychologie positive de Martin Seligman.

Fabienne De Broeck
Fabienne DE BROECK

Fabienne DE BROECK | Formatrice d’enseignants et de formateurs, Belgique.

ATELIER : Le mind mapping pour s’accorder et co-créer le changement et la transformation.

L’objectifs : Découvrir une méthode qui amène le patient/client dans une démarche narrative, simple, heuristique et innovante, qui augmente l’alliance, la motivation et le rend co-créateur de sa thérapie.

Je partagerai ma passion avec vous et ma pratique de l’utilisation du mind mapping pour accompagner le changement et la transformation. Le mind mapping est une représentation graphique des informations sous forme arborescente et au départ d’un centre, complété par des couleurs et des illustrations. Il correspond à un schéma qui reflète le cheminement associatif de la pensée. La méthode peut tout aussi bien être utilisée en institution ou en hôpital que chez vous pour organiser votre vie quotidienne et développer votre créativité. Ce pendant, c’est lorsqu’elle se met au service de la thérapie pour aider concrètement. En effet, le mind-mapping est un médium qui externalise la pensée. Il met en évidence, par une représentation créative et métaphorique, les informations et les relations entre celles-ci. Ainsi apparaissent de nouvelles perceptions de soi et des évènements de sa vie. Après la découverte de la méthode, nous aborderons les trois dispositifs de mise en pratique du mind mapping en entretien thérapeutique ou d’accompagnement ainsi que leurs variantes. Différentes applications du mind mapping seront présentées afin de mobiliser les patients/clients les plus résistants dans leur projet thérapeutique.  Nous aborderons également l’intégration de la méthode dans le protocole des thérapies brèves.

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Dr Tristan DE LAAGE

Dr Tristan DE LAAGE | Psychiatre, pédopsychiatre, psychothérapeute, Paris

CONFERENCE : Comment naviguer dans les eaux troubles de la relation thérapeutique : de la nécessité d’être soi-même en tant que thérapeute.

Au cours du suivi des patients et de leur famille, au-delà des aspects médicaux, les questions de la relation d’aide et de l’accompagnement thérapeutique viennent rapidement au premier plan, car le plus souvent, ce sont des situations complexes et nouées sur le plan humain qui se présentent au cabinet. La thérapie est un espace de rencontre entre patient et thérapeute, où le lien humain est au cœur du processus thérapeutique. Dans ce lien, l’accordage et l’authenticité sont des facteurs clés pour une alliance de qualité, car quelle que soit la problématique abordée, pour être thérapeutique, la relation doit se baser sur la confiance et la sincérité. Cela est particulièrement important pour les jeunes patients et leur famille. Cependant, la rencontre humaine, c’est-à-dire au-delà des masques, peut être menaçante car elle implique, dans une certaine mesure, le dévoilement de soi, y compris dans ses propres limites et vulnérabilités. Ainsi, pour pouvoir aborder les aspects sensibles et douloureux d’une problématique humaine, il est important de sécuriser le lien patient-thérapeute pour pouvoir travailler ensemble afin de définir le problème à traiter et l’objectif à atteindre. Dans cette intervention, nous explorerons comment, dans une posture décentrée, l’authenticité et le dévoilement chez le thérapeute peuvent servir de modèle pour le patient, et jouer un rôle clé dans l’établissement d’un climat de confiance et la construction d’une relation d’aide sécure. Nous nous appuierons sur quelques vignettes cliniques pour illustrer notre propos.

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Claude DE SCORRAILLE

Claude DE SCORRAILLE | Présidente de LACT – l’action pour la transformation, psychologue, psychothérapeute, thérapie orientée solution, Paris.

ATELIER : L’observation active de l’alliance thérapeutique pour améliorer les résultats : cas cliniques et généralités. Avec Grégoire VITRY

A bien des égards Milton Erickson s’est montré précurseur. Notamment dans sa façon d’accorder de l’importance au principe d’efficacité d’une intervention thérapeutique. Il l’envisageait non pas du point de vue de l’orientation théorique du thérapeute mais plutôt des résultats qu’il obtenait en la pratiquant avec ses patients. Plusieurs décennies plus tard, Les études de Scott Miller (1999) précisent que la qualité de la relation patient-thérapeute compte pour 30% dans le succès de la thérapie. De leur côté, Baldwin, Wampold et Imel (2007), établissent que 97% de la différence d’efficacité entre thérapeutes serait attribuée à la capacité à établir une relation de confiance avec leur patient.  Une relation qui donne la priorité à l’alliance thérapeutique. A partir des résultats du réseau systémique de pratique de recherche SYPRENE, Grégoire Vitry et Claude de Scorraille proposent au cours de cet atelier une manière simple et innovante d’améliorer sa pratique et ses résultats. Ils aborderont les raisons d’une mauvaise alliance thérapeutique et donneront des clés pour agir dessus. Ils partageront leur façon de mobiliser un meilleur engagement du patient dans une démarche respectueuse de l’écologie relationnelle de celui-ci. Ils mettront l’accent sur l’importance du feedback du patient et la manière de le recueillir et de l’exploiter en séance afin de renforcer l’alliance thérapeutique et l’engagement du patient dans le processus de changement.  Plus d’informations sur : https://www.syprene.org/fr/

CONFERENCE : Le systémicien est un véritable clinicien de la relation. Avec Grégoire VITRY

À partir d’une tribune publié dans Le Monde, plus de 300 députés et experts parmi lesquels le neurologue Boris Cyrulnik, le psychiatre Éric Bardot, le psychiatre Robert Neuburger, la psychologue systémicienne, Claude de Scorraille, et le docteur-chercheur systémicien Grégoire Vitry, PhD et directeur de LACT, invitent à réfléchir et agir ensemble auprès des institutions afin de mettre « la relation » au cœur de la santé mentale et de la société. Plus d’informations sur : https://www.lact.fr/tribune

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Dr Bruno DUBOS

Dr Bruno DUBOS | Psychiatre, Rennes.

ATELIER : L’expérience de la sécurité partagée : une intention thérapeutique fondamentale.

« Pour pouvoir penser la sécurité, il faut pouvoir la sentir et l’expérimenter ». Le lien thérapeutique associe la confiance mutuelle et la coopération. Ces deux fondamentaux s’appuient sur la sécurité dans le lien. Il est illusoire de considérer que « la fonction créer la confiance ». Notre statut de soignant n’est pas suffisant pour induire cette sécurité. Il nous appartient de créer le contexte relationnel qui peut permettre au sujet d’en faire l’expérience. Cet atelier vise à mobiliser des intentions de mise en lien, pour permettre au sujet et au thérapeute de faire l’expérience corporelle de la sécurité et de mobiliser des chaînes d’expériences qui y sont associées.

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Séverine FILHO

Séverine FILHO | Thérapeute familiale.

ATELIER : « Quand le trauma s’invite dans la famille ». La famille comme point d’appui au traitement du psychotrauma en TLMR. Avec Solen MONTANARI.

Quand un évènement traumatique touche un membre de la famille il ne s’agit pas seulement d’un évènement individuel. Les effets de l’évènement vont redistribuer les cartes relationnelles dans la famille. Selon la capacité de la famille à accueillir cette redistribution, les effets négatifs vont s’amplifier ou au contraire s’atténuer à la fois pour l’individu et pour le système familial. A travers une situation clinique, nous nous proposons de vous faire découvrir comment la prise en charge du mécanisme traumatique en thérapie familiale du lien et des mondes relationnels permet d’activer à la fois les ressources individuelles et familiales. En permettant à la relation humaine et à l’empathie de se remettre en place, la Thérapie du Lien et des Mondes Relationnels autorise la famille à devenir « le point d’appui » à partir du quel la résilience peut s’activer et s’amplifier.

Dr Gérard FITOUSSI
Dr Gérard FITOUSSI

Dr Gérard FITOUSSI | Médecin généraliste, Ex-président de la CFHTB, Président-elect de ESH / Président de l’association française d’hypnose (Afhyp)
Correspondant Revue Hypnose et Thérapies Brèves
Membre de l’International Society of Hypnosis / Membre de l’Association de Psychologie Positive
http://esh-hypnosis.eu / https://www.cfhtb.org / http://www.afhyp.fr
https://www.ressourcesmentales.com / https://www.ishhypnosis.org
https://assospsychologiepo.wixsite.com/affpp

CONFERENCE : Communiquer, pourquoi en sommes-nous arrivés là ?

Depuis les années 1980, articles, communiqués, livres, congrès, colloques et autres formations proposent aux professionnels de santé des réflexions et des méthodes pour mieux communiquer avec leurs patients pour mettre « le lien au coeur de la thérapie » thème retenu pour ce cinquième congrès. Dans cette intervention, j’essaierai de comprendre les raisons pour lesquelles il a été nécessaire « d’enseigner » aux praticiens et en particulier aux médecins, l’importance de l’écoute, de l’accordage, de l’attention, pour cocréer avec le patient, autant de compétences que l’on aurait pu considérer comme des évidences pour les professionnels de santé.

ATELIER : À propos d’un cas d’éjaculation précoce, intérêt de l’hypnose.

Les troubles de la sexualité, comme l’éjaculation précoce ou éjaculation prématurée, sont dans leur grande majorité liée à des problèmes psychologiques et/ou relationnels. L’éjaculation prématurée est la dysfonction masculine la plus fréquente1. 1 Laumann EO, Nicolosi A, Paik A, Gingell G, Moriera E. Sexual problems among men and women aged 40-80: prevalence and correlates identified in the global study of sexual attitudes and behavior. Int J Impot Res 2005;17:39-57.

Au cours de cet atelier, il sera présenté deux ou trois exercices, autour d’un cas d’éjaculation précoce. Exercices : Le musée, L’horloge, Une leçon d’anatomie…

Samuel Lemitre
Samuel LEMITRE

Samuel LEMITRE | Docteur en psychologie, psychothérapeute certifié en ICV. Président de Eido, centre de neuro-inégration du stress et du trauma, Montpellier.

ATELIER : Pratiquer l’ICV

Cet atelier présentera les étapes d’une thérapie LI (Lifespan Integration) : stabilisation & désensibilisation de la mémoire traumatique, fixation de l’attachement, ciblage des traumas et schémas dysfonctionnels, réorganisation du soi, consolidation puis réappropriation de soi. Je décrirai les différents outils de l’ICV en réalisant une démonstration concrète afin de présenter les principaux protocoles et leur administration.

CONFERENCE : L’ICV, une thérapie pour nourrir le Moi jusqu’à son cœur.

Si l’élément fondamental de toute thérapie reste la qualité de lien du thérapeute, le dispositif technique qui entoure la relation thérapeutique n’en reste pas moins un vecteur essentiel de transformation. Après avoir balayé les conditions préalables optimales pour induire un changement en thérapie, je présenterai les principes théoriques qui sous-tendent l’ICV et les outils techniques qui permettent d’amorcer une dynamique de résilience. J’argumenterai enfin en quoi l’ICV constitue une thérapie de l’attachement permettant d’injecter des matériaux de tendresse afin de nourrir le Moi en profondeur.

Isabelle LE PEUC'H
Isabelle LE PEUC’H

Isabelle LE PEUC’H | Gestalt-Thérapeute intégrative et systémicienne, Superviseuse, Formatrice, Consultante, Auteur, Lévis Saint Nom.

CONFERENCE : Entre personnes autiste et non-autiste, quels possibles ?

Lorsque les troubles du spectre de l’autisme sont légers ou fortement compensés, le diagnostic est rarement posé et ces troubles restent mal compris. Cet autisme ignoré est alors source de malentendus et de souffrance dans les relations entre personnes autiste et non-autiste : l’un voudrait que l’autre change, l’autre voudrait qu’on arrête de lui mettre la pression pour qu’il convienne. Aucun n’est à changer ou à guérir. En revanche c’est la relation en souffrance qu’il est possible de soigner pour quitter les impasses relationnelles au profit d’une dynamique vertueuse. Il y a là une extraordinaire opportunité d’exploration des attentes, des présupposés et des projections qui se jouent de part et d’autre, et dans cet entre-deux de la relation.

Même familiers, chacun des deux reste étrange pour l’autre et leur différence questionne toutes les évidences. C’est pourquoi, la relation entre personnes autiste et non-autiste invite tout particulièrement à adopter un regard phénoménologique et oblige à considérer l’intersubjectivité. Les expériences de cette dyade éclairent la nuance entre relation et lien. Le soin de la relation malmenée se fait par la relation réparatrice : d’une part entre le thérapeute et son patient, d’autre part au sein des dyades, familles ou groupes que le thérapeute accompagne. Le focus dans l’ici et maintenant est alors placé sur les processus à l’œuvre et leur évolution. Le moindre petit pas de progression et d’élargissement de la conscience est valorisé. La transmission y tient une place essentielle.

Vera Likaj
Vera LIKAJ

Vera LIKAJ | Psychologue, praticienne en thérapies brèves, hypnose et mouvements alternatifs, Formatrice à l’Espace du Possible, Tournai, Belgique, Intervenante au DU d’Hypnose médicale de Lille Enseignante en haute école, Bruxelles.

ATELIER : Oser créer le présent avec nos patients : la thérapie du petit prince.

Qu’est-ce que signifie «apprivoiser»? C’ est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie «créer des liens…». 

Pourquoi les personnes viennent-elles en thérapie ? Un ou plusieurs évènements de vie ont entravé leur liberté d’agir malgré tout, conformément à leurs émotions et leurs valeurs. Dans ces aventures relationnelles au monde, aux autres et à soi, le lien sécure s’est effiloché, détricoté, rompu… enfermant les patients dans la peur de l’attachement qui ne peut que malmener ou manquer.  Alors comment apprendre quelque chose d’inédit et accéder à l’autonomie souvent idéalisée par le soignant et les patient tous deux trop pressés ? Julien Betbeze dit du thérapeute qu’il est passeur de monde… il faut donc inlassablement pour que le voyage ait lieu aller chercher l’autre dans son monde relationnel, celui de la méfiance ou de la peur du rejet. Alors oui, je partage souvent un café, je montre mes photos de vacances, je fais des crêpes, je décore un sapin de noël, allant parfois au théâtre avec l’un ou l’autre… Oui ! En prenant le temps du « être là », du « être ensemble », l’inévitable arrive : nous nous attachons l’un à l’autre. Mais alors… le cadre dans tout ça ? Est-ce rigoureux ? Est-ce bien professionnel ? Et surtout comment faire de ces expériences relationnelles un ancrage utile au changement ? Quels sont les apports des thérapies brèves et de l’hypnose ? L’atelier propose à l’aide d’exemples cliniques de visiter la question au cœur du soin : comment rester professionnel et humain à la fois ?

« Apprivoise-moi ! Que faut-il faire ? dit le petit prince. Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t’assoiras d’abord un peu loin de moi, comme ça, dans l’herbe. Je te regarderai du coin de l’œil et tu ne diras rien »

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Dr Wilfrid MARTINEAU

Dr Wilfrid MARTINEAU | Psychiatre des hôpitaux-Chef de Service de Psychiatrie 2- Chef du Pôle Psychiatrie et santé Mentale du CHU de Nantes, hypnose et thérapies brèves, Nantes.

ATELIER : Transmettre et recevoir : la pertinence du questionnement pour co-créer des réponses nouvelles.

S’accorder et être sûr du message reçu est sans doute une des tâches les plus délicates en thérapie ou dans toute œuvre de communication. Les précautions oratoires et les reformulations sont certes utiles mais elles ne permettent pas toujours d’entendre la part émotionnelle du message.  La forme des questions dans les thérapies brèves a beaucoup évolué pour favoriser cette dimension indispensable au changement. Mais, face à un groupe (couple, famille) ou même face à une personne seule, le questionnement circulaire ou croisé et indirect favorise la réception des messages dans une réciprocité qui les rendent acceptables. Cette forme peut s’enrichir de tous les outils des thérapies brèves ou de l’hypnose ou des thérapies par MA. C’est autour de ce savoir-faire que nous déclinerons le contenu de cet atelier avec des mises en situation.

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Solen MONTANARI

Solen MONTANARI | Psychologue, HTSMA, TLMR, Paris.

ATELIER : Restaurer la confiance dans la relation de confiance : découverte et initiation à la Thérapie du Lien et des Mondes Relationnels. Avec Stéphane ROY.

Le développement d’une relation thérapeutique de qualité est un élément central en Thérapie du Lien et des Mondes Relationnels (TLMR). Parmi les critères expliquant la qualité de cette relation, la confiance dans le fait qu’une relation de confiance soit possible est première. A travers cet atelier de découverte et d’initiation à la TLMR, nous montrerons comment le thérapeute, à travers sa qualité de présence, crée les conditions nécessaires pour que la confiance comme expression du soutien relationnel puisse émerger dans la relation thérapeutique. Nous illustrerons nos propos à travers une démonstration avec un ou une participant(e).

ATELIER : « Quand le trauma s’invite dans la famille ». La famille comme point d’appui au traitement du psychotrauma en TLMR. Avec Séverine FILHO.

Quand un évènement traumatique touche un membre de la famille il ne s’agit pas seulement d’un évènement individuel. Les effets de l’évènement vont redistribuer les cartes relationnelles dans la famille. Selon la capacité de la famille à accueillir cette redistribution, les effets négatifs vont s’amplifier ou au contraire s’atténuer à la fois pour l’individu et pour le système familial. A travers une situation clinique, nous nous proposons de vous faire découvrir comment la prise en charge du mécanisme traumatique en thérapie familiale du lien et des mondes relationnels permet d’activer à la fois les ressources individuelles et familiales. En permettant à la relation humaine et à l’empathie de se remettre en place, la Thérapie du Lien et des Mondes Relationnels autorise la famille à devenir « le point d’appui » à partir du quel la résilience peut s’activer et s’amplifier.

Rolf Nyfeler
Rolf NYFELER

Rolf NYFELER | Psychologue, Fröschbach Suisse.

ATELIER : Les jeux comme métaphores des processus thérapeutiques.

Je donnerai un aperçu de mon travail pratique en mettant l’accent sur la création de métaphores et l’utilisation de jeux comme métaphores pour initier des processus thérapeutiques. Ce qui est présenté est particulièrement utile dans le travail avec les enfants. Les métaphores accompagnent les processus psychothérapeutiques et d’apprentissage. L’objectif de l’atelier est que les participants emportent / reçoivent / trouvent des suggestions pour leur pratique quotidienne de la thérapie.

Dr Bogdan PAVLOVICI
Dr Bogdan PAVLOVICI

Dr Bogdan PAVLOVICI | Psychiatre, pédopsychiatre, thérapeute familial, approche systémique institutionnelle et familiale (IDES), hypnose, HTSMA. Versailles (78).

ATELIER : Violence Sourde (V.S.) : une chasse aux fantômes transgénérationnels. Avec Mme Véronique COHIER-RAHBAN.

La violence sourde (VS) s’inscrit dans un processus relationnel familial qui convoque des fantômes. En général, elle entre dans nos cabinets par des plaintes concernant le comportement d’un enfant. Patient désigné, il porte une histoire transgénérationnelle comportant de la violence manifeste (VM). Le comportement de l’enfant, ses multiples passages à l’acte sont une mise en scène d’une problématique de violences transgénérationnelles qui continuent d’agir, ses parents n’exerçant pas de VM envers lui. Les conséquences cliniques des traumatisations des générations précédentes et leur repérage, la connaissance des dissociations et de leurs expressions sont fondamentales pour prendre en charge ces familles. Les psychothérapeutes de ces familles doivent eux-mêmes être soutenus et bien formés pour faire face à leurs états émotionnels et confusions psychiques résultant des états internes contagieux qui traversent chaque membre de la famille. A partir d’exemples cliniques, nous allons définir la VS, montrer la nécessité de travailler en collaboration avec la famille, préciser les éléments cliniques à repérer au niveau de la famille et du thérapeute. [1] Dans cet article nous noterons VS, violence sourde et VM, violence manifeste.

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Nathalie POCHE & Angélique SAVIC

Nathalie POCHE & Angélique SAVIC | Institut Sémaphore, hypnothérapeutes diplômées et conceptrices du jeu thérapeutique « Les Mots qui racontent… », Dourdan.

ATELIER : Du ressenti à la verbalisation.

Comment aider les enfants à mettre des mots sur leurs émotions et à puiser en eux-mêmes les ressources pour surmonter les blocages et grandir harmonieusement ? 

« Les mots qui racontent » : Un outil pédagogique qui facilite la mise en place du lien thérapeutique. Parce qu’il est souvent difficile, voire douloureux pour le patient/consultant, de mettre des mots sur les maux, le jeu « Les Mots qui Racontent » initie de manière ludique et créative le lien thérapeutique, notamment dans le cas de patients/consultants atteints de mutisme secondaire.

Plus d’informations sur : institut.semaphore.com

Stéphane Roy
Stéphane ROY

Stéphane ROY | Psychologue, Psychothérapeute, HTSMA, TLMR, Directeur adjoint de l’Institut Mimethys.

CONFERENCE : L’amour en thérapie.

« Nous croyons savoir ce qu’il en est de l’amour quand nous en entendons parler. Mais que nous avons le plus grand mal à le définir clairement si nous devons en parler ». Saint Augustin

L’amour est un mot chargé de sens, portant à interprétation et ambiguïté, surtout lorsque celui-ci est associé à la relation thérapeutique. Cette relation, c’est le lien qui se crée et dans lequel s’engagent patient et thérapeute jusqu’au moment de la séparation et de l’autonomie. Mais finalement, les blessures du lien que nous sommes amenés à traiter avec nos patients ne sont-ils pas des blessures d’amour ? Afin de sortir du cliché des bons sentiments lorsque l’on parle d’amour en thérapie, cette conférence se propose de revenir à la sémantique du mot amour. En revisitant notamment Eros, Philia et Agapè, nous verrons en quoi l’amour a toute sa place en thérapie, espace où l’intime de la rencontre peut se déployer.

ATELIER : Restaurer la confiance dans la relation de confiance : découverte et initiation à la Thérapie du Lien et des Mondes Relationnels. Avec Solen MONTANARI.

Le développement d’une relation thérapeutique de qualité est un élément central en Thérapie du Lien et des Mondes Relationnels (TLMR). Parmi les critères expliquant la qualité de cette relation, la confiance dans le fait qu’une relation de confiance soit possible est première. A travers cet atelier de découverte et d’initiation à la TLMR, nous montrerons comment le thérapeute, à travers sa qualité de présence, crée les conditions nécessaires pour que la confiance comme expression du soutien relationnel puisse émerger dans la relation thérapeutique. Nous illustrerons nos propos à travers une démonstration avec un ou une participant(e).

Dr Bruno SUAREZ

Dr Bruno SUAREZ | Médecin radiologue, chercheur en neuroscience, hypnose et recherche, Université Paris-Saclay, Antony.

ATELIER : Utiliser les 3 piliers de la créativité pour stimuler celle de nos patients (et la nôtre).

La folie et les drogues augmentent-elles la créativité ? Pour répondre à cette question, nous explorerons les voies de la cognition créative. En effet, le processus créatif nécessite 3 éléments : produire des idées libres par association à foison, sélectionner les idées les meilleures et savoir les utiliser de façon utile dans un contexte adéquat. Ces 3 éléments correspondent à 3 circuits cérébraux qui sont à présent bien connus : le réseau du mode par défaut, le réseau de la saillance et le contrôle exécutif. C’est l’équilibre harmonieux de ce connectome créatif à 3 branches qui permet à chaque individu de trouver des solutions originales. Le simple fait de connaitre le fonctionnement de la pensée créative semble avoir un effet facilitateur. Nous verrons comment pendant la séance d’hypnose, nous pouvons créer un état émotionnel chez nos patients, propice à la créativité. Avec l’apprentissage de certains exercices spécifiques d’auto-hypnose, nous pouvons aider nos patients à découvrir la génération d’idées et travailler sur leur métacognition créative. Vous pourrez expérimenter et libérer votre créativité lors de quelques exercices.

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Dr Alain VALLEE

Dr Alain VALLÉE | Psychiatre, psychothérapeute, hypnose et thérapie orientée solution, Nantes.

ATELIER : Devenir.

Les nombreuses rencontres avec les théoriciens de l’orientation solution tels Imsoo Kim Berg ou Steve de Shazer nous ont amené à nous former à un descriptif extrêmement concret des anecdotes proposées, que ce soit celle du miracle ou bien celle d’une exception. Ma pratique assidue de la TOS, probablement influencée par les thérapies narratives, m’a amené à penser (mais c’est peut-être simplement personnel) que ce point de vue était insuffisant pour bon nombre de nos clients. En travaillant avec des personnes addictives notamment, j’ai remarqué qu’une question miracle trop concrète ne les renseigne pas sur leurs objectifs de vie ; ce n’est que lorsque j’ai envisagé avec eux la question de leur devenir, une fois toutes ces épreuves passées, qui m’ont semblé faire des pas beaucoup plus significatifs vers l’ouverture de leurs possibilités de choix. En fait, je les ai aidés à construire une motivation intense et suffisamment attractive pour susciter l’envie d’explorer une nouvelle prison d’invention, selon l’expression du poète Dante. Il est possible que notre société européenne n’offre pas autant de rêve de devenir que le monde américain ; peut-être le temps a-t-il passé. Mon propos, après avoir questionné cette notion de devenir, sera d’apporter quelques éléments de conversation propres à ouvrir une porte vers un devenir en mode d’être. Ensuite, à travers une démonstration, nous envisagerons comment ce type de conversation peut se pratiquer concrètement.

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Bertrand VERGERY

Bertrand VERGELY | Philosophe, Nantes

CONFERENCE : La transmission ou l’art du Royaume.

La création réside dans un élan vital qui, poussant le monde, la vie et notre humanité  en avant,  les conduit à rayonner d’intelligence et d’énergie. Pour accéder à cet élan, il importe d’intégrer la notion d’éthique royale. On vit de façon royale quand, non seulement on rayonne mais on fait rayonner les autres ainsi que l’esprit. Pour rayonner, il faut s’ouvrir à la plus haute conscience qui soit. Il est phénoménal que l’existence existe et que nous puissions exister. En s’ouvrant à cette conscience, devenant éveillé, on acquiert des yeux, des oreilles, une sensibilité, un corps, une âme, un éveil. Vivant cette mutation, on commence non seulement à s’ouvrir aux structures harmonieuses de la réalité tant matérielles, humains que morales et spirituelles, mais qui plus est à libérer la capacité d’aborder l’existence de façon neuve. Forts de cette ouverture, il devient alors possible de transmettre, la transmission ayant lieu quand ce n’est plus simplement nous qui parlons mais le bonheur de faire penser et de faire vivre.

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Grégoire VITRY

Grégoire VITRY | Chercheur, thérapeute stratégique, formateur et directeur de LACT, Paris.

ATELIER : L’observation active de l’alliance thérapeutique pour améliorer les résultats : cas cliniques et généralités. Avec Claude DE SCORAILLE

A bien des égards Milton Erickson s’est montré précurseur. Notamment dans sa façon d’accorder de l’importance au principe d’efficacité d’une intervention thérapeutique. Il l’envisageait non pas du point de vue de l’orientation théorique du thérapeute mais plutôt des résultats qu’il obtenait en la pratiquant avec ses patients. Plusieurs décennies plus tard, Les études de Scott Miller (1999) précisent que la qualité de la relation patient-thérapeute compte pour 30% dans le succès de la thérapie. De leur côté, Baldwin, Wampold et Imel (2007), établissent que 97% de la différence d’efficacité entre thérapeutes serait attribuée à la capacité à établir une relation de confiance avec leur patient.  Une relation qui donne la priorité à l’alliance thérapeutique. A partir des résultats du réseau systémique de pratique de recherche SYPRENE, Grégoire Vitry et Claude de Scorraille proposent au cours de cet atelier une manière simple et innovante d’améliorer sa pratique et ses résultats. Ils aborderont les raisons d’une mauvaise alliance thérapeutique et donneront des clés pour agir dessus. Ils partageront leur façon de mobiliser un meilleur engagement du patient dans une démarche respectueuse de l’écologie relationnelle de celui-ci. Ils mettront l’accent sur l’importance du feedback du patient et la manière de le recueillir et de l’exploiter en séance afin de renforcer l’alliance thérapeutique et l’engagement du patient dans le processus de changement.  Plus d’informations sur : https://www.syprene.org/fr/

CONFERENCE : Le systémicien est un véritable clinicien de la relation. Avec Claude DE SCORAILLE

À partir d’une tribune publié dans Le Monde, plus de 300 députés et experts parmi lesquels le neurologue Boris Cyrulnik, le psychiatre Éric Bardot, le psychiatre Robert Neuburger, la psychologue systémicienne, Claude de Scorraille, et le docteur-chercheur systémicien Grégoire Vitry, PhD et directeur de LACT, invitent à réfléchir et agir ensemble auprès des institutions afin de mettre « la relation » au cœur de la santé mentale et de la société. Plus d’informations sur : https://www.lact.fr/tribune


Nos précédents congrès

Sidération, effondrement, renaissance.
De la résilience à la croissance post-traumatique.

Entre pistes de réflexion et tissage des connaissances, notre vœu, pour ce quatrième congrès, est de permettre à chacun d’enrichir son expérience de thérapeute, de soignant ou de chercheur.

congres-2018-mondes-traumatiques-nouvelles-pratiques-therapeutiques

Monde(s) traumatique(s) : comment en sortir ? Nouvelles pratiques thérapeutiques

En 2018, nous organisons à La Chapelle-sur-Erdre à 10 minutes de Nantes, notre 3e congrès.

Le thème : Monde(s) traumatique(s) : comment en sortir ? Nouvelles pratiques thérapeutiques.

congres-2016-vide-desir-addiction-affiche

Vide, désir, addiction

Avec un taux de satisfaction de 95%, le 2ème congrès de l’institut Mimethys auquel l’association francophone d’HTSMA a participé et qui s’est déroulé du 26 au 28 mai 2016 à Saint-Brévin les Pins (44), a rencontré un joli succès.

Philosophie, neuroscience, agronomie, écologie, hypnose, HTSMA, médecine… une palette variée et riche qui permet à ce rendez-vous de sortir des sentiers battus des habituels congrès et qui a eu son petit effet auprès des participants . « Ambiance familiale », « convivialité », « simplicité », « écoute »,« respect »… Autant de commentaires que l’on peut lire sur le formulaire d’évaluations.